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dimanche 19 juin 2011

Immigration cours 202



Dans l’épisode précédent, grâce à l’intervention de la Bonne Fée de Saint-Tite, Sherpapa avait obtenu des papiers importants en un temps record, ce qui le surprenait agréablement. Trop facile peut-être ?

En octobre dernier, il avait suffi de vingt minutes pour le dépôt du dossier à l’ambassade du Canada à Paris, d’une visite médicale avec radio des poumons, analyses sanguines et urinaires et trois semaines de délai pour l’étude du dossier. La visite médicale était demandée car nous allions travailler dans le milieu de la santé. Sans cette contrainte, il aurait été possible d’obtenir le visa sur place, le jour même. C'est donc plutôt confiants que nous visitâmes le site internet de Citoyenneté Immigration Canada.

Une demande de permis temporaire doit se faire à partir du pays d’origine.

Ah.

Très légèrement angoissés, nous avons lu les petites lignes.

Si vous ou votre conjoint êtes détenteurs d’un permis temporaire de travail, vous pouvez faire la demande à partir du Canada, par voie postale ou en ligne.

Soupir de soulagement.

Le site étant bien fait, il offre la possibilité de consulter les délais moyens en fonction du type de demande, renouvellement ou prorogation, de l’employeur, nouveau ou identique. Pour Sherpapa, il s’agissait d’un nouveau permis avec un nouvel employeur. Les délais étaient de 45 jours ouvrés par voie postale, de 55 par voie électronique. Ce qui en comptant les jours fériés nous amenait à mi-août pour la voie postale et début septembre pour la voie électronique. À condition de ne pas avoir de nouvelle visite médicale à passer, ce qui aurait allongé le délai de façon indéterminée.

J’avoue, nous fûmes en proie à la plus abjecte panique : disons que l’absence de revenus depuis six mois pour Sherpapa, onze mois pour moi, le premier versement de salaire intervenant seulement 45 jours après le début d’activité et la perspective de deux mois de vacances supplémentaires formaient une triade propre à déclencher un spasme coronarien chez n’importe quel athlète de haut niveau. Alors imaginez-nous !

Sherpapa a donc appelé le télécentre de Citoyenneté Immigration Canada pendant que je cherchais fébrilement les vols low-cost pour Paris. Nous ne sommes pas peut-être pas des athlètes, mais nos coronaires ont bien encaissé, imaginez plutôt.

En temps que visiteur il n'avait pas le droit de déposer sa demande en ligne.

Par voie postale, il fallait envoyer le dossier en Alberta… donc rajouter aux 45 jours de délai l’acheminement du courrier.

Il y avait bien une possibilité de déposer le dossier en personne, et éventuellement d’avoir une réponse sous trois jours, à condition de se rendre à l'ambassade du Canada à New-York ne me demandez pas pourquoi, je n’ai toujours pas compris, et de ne pas avoir de visite médicale à repasser (sa validité est en effet de un an), ce qui présupposait que les informations détenues par l’ambassade à Paris étaient consultables au bureau de New-York. Il n’y avait aucun moyen de le savoir à l’avance. Et aucune possibilité de se libérer et faire le voyage avant la fin de mon stage.

Quant aux billets pour Paris au mois de juillet… ils étaient tout simplement hors de prix.

Je nous voyais déjà brouter la pelouse de la jolie maison à Trois-Rivières pendant deux mois pour tenir notre budget lorsque Sherpapa a eu l’idée de relire les petites lignes.

Vous pouvez présenter une demande de permis de travail à votre arrivée au Canada, mais uniquement si vous êtes en mesure de satisfaire aux exigences suivantes :
-   vous êtes originaire d’un pays dont les ressortissants sont dispensés de l’obligation de visa ;
-   vous avez un avis sur le marché du travail de Ressources Humaines et Développement des Compétences Canada.

Voilà qui faisait renaître l’espoir !

Oui, mais la délivrance du permis restait à l’appréciation de l’agent d’immigration.

Nous pouvions très bien comme la dernière fois tomber sur une anglophone psychorigide un agent qui ne veut pas prendre de décision et préfère que le dossier soit étudié pendant 55 putains ou criss de jours au calme, comme décrit ici.

Qui ne tente rien n’a rien, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, ne nous laissons pas étourdir par un repos qui mènerait la paresse et autres encouragements martiaux plus tard, nous décidions de retenter un tour du poteau.

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Et c'est tout! Enfin normalement...
Bisous!