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mercredi 20 avril 2011

Droit de réponse sous X

Ne pas tout confondre.

Les au revoirs n’ont pas un goût d’amertume et d’échec, contrairement aux adieux. Crois-en mon expérience de championne olympique toute catégorie de relation à distance.

Je regrette quelques adieux, mais je n’ai jamais regretté un seul au revoir.

Un au revoir ça a un goût d’érable et de vivement décembre (et joie à l’idée d’avoir moi aussi un besoin réel _ et non une envie purement consumériste _ de bottes fourrées aux poils de Chewbacca), parfois un goût de Pleine Lune, parfois un goût de sel et de margarita et de vivement l’été, parfois un goût de plat improbable à base de légumes bio et à l’occasion de bœuf au pipi. Bref un goût d’anticipation.

Petite parenthèse.
Bon parfois un au revoir c’est un peu plus amer…

Mais même là, tout dépend de quel côté de l’écran on se place (et là j’anticipe sur 2012 ?).
Fermons la parenthèse.

En attendant de se revoir donc, rendons grâce à Ahti Heinla, Priit Kasesale, Jaan Tallinn, Niklas Zennström et Janus Friis !!!

Au cas où d’affreux doutes t’assailliraient à nouveau, je te l’écris une fois pour toutes (libre à toi de l’imprimer pour le coller sur le côté intérieur d’une porte de placard de salle de bains) ; tu es au Québec pour :
-   Trouver un environnement professionnel plus épanouissant. Parce que bon, l’installation forcée à Montluçon ou à Villemomble… Ou l’installation à Villeneuve-la-Garenne avec participation à l’enseignement de Médecine Générale à la faculté de Bichat, en suivant rigoureusement les préceptes établis par le « corps professoral du DMG »… Bref.
-   Pouvoir acheter une maison où ranger 5 machines à coudre sans devoir t’exiler à Montluçon.
-   Et donc pour t’épanouir personnellement sur un tas de plans.
-   Ah et aussi fournir un pied-à-terre accueillant ouvert 365 jours par an à tes amis désireux de profiter du plus grand festival western du monde (voire de l’univers).
-   Et enfin parce que le Québec c’est bien, mais ça j’y reviendrai plus tard.

Personnellement, je pense qu’un spa avec piscine et sauna ne serait pas du luxe.

Souchon a besoin d’une sismothérapie. Ou au moins d’un antidépresseur, d’un tas de benzos et peut-être d’un peu d’herbe.

On avance on avance on avance
En laissant un tas de trucs derrière nous on avance
Mais il y a plein de choses à découvrir devant quand on y pense.
Alors, avance (Câlice de char !)

Forte de mon expérience québécoise de 10 jours, voici les multiples raisons qui font du Québec un pays tout à fait acceptable, voire charmant.

Le Québec c’est plein d’eau et de forêts. On peut donc y avoir une jolie maison rouge avec vue sur la forêt d’un côté et vue sur son propre hydravion qui tangue mollement sur les rives de son propre lac de l’autre. L’hiver, lorsque le lac gèle, on peut remplacer l’hydravion par une moto-neige. Et on peut probablement rendre visite à ses voisins en patins.

Au Québec il y a vraiment 4 saisons. Il se trouve juste que cette année il y a 2 hivers d’affilée, mais le chauffeur de taxi m’a promis que l’été et l’automne existaient aussi. Contrairement à Paris où c’est plutôt gris/gris/2 cm de neige traités en tempête du siècle/printemps pendant une semaine youpi !/gris/canicule.

Au Québec tout le monde est au moins bilingue (mais parfois incognito).

Au Québec les gens sont vraiment sympas, ouverts, accueillants et gentils. Dans la rue, les restaurants, les allées de l’IGA, au poste-frontière de l’aéroport de Montréal*, les taxis (je remercie vivement le taxi quinquagénaire québécois d’avoir partagé avec moi sa dernière rupture sentimentale !), les salles communales où l’on pratique le step et à la Poste**.

C’est peut-être tout cet air frais, la douceur du sirop d’érable ou la tendresse des beef-steaks… mais c’est un constat général.

D’ailleurs, bien que déjà charmants et accueillants à Montmorency, mes hôtes anciennement franciliens, québécois en devenir, ont été formidables.
L’Héritier n’a jamais vomi sur mes vêtements.
Bébé Hulke a accepté de partager sa nourriture avec moi.
Fille Aînée trouvait amusant de faire mon lit.
Sherpapa m’a accompagné acheter des baskets pour faire du step, et avec le sourire.
Et c’est avec le même sourire bienveillant que Shermama (?) m’a accompagné acheter une attelle le lendemain.

Au Québec on mange bien. Y compris du fromage.

Au Québec, on peut acheter des Manolo et des Stuart Weitzman.
Et des Lucky Charms.

Bref, si l’on fait abstraction de l’absence d’architecture gothique, de saucisson à l’ail, de petits cornichons, de yaourts nature et d’une médicalisation du pré-hospitalier, le Québec est complètement recommandable.

En conclusion***

Excipit
Ce post restera anonyme _ en effet je n’aimerais pas me faire refouler pour transport illégal de 250g de beurre demi-sel en avril, lors de mon prochain passage à l’aéroport Jean Lesage ! Le foie gras ça passe du moment qu’il est en conserve et avec une date de péremption éloignée.

*De retour à Paris-Charles de Gaulle, le gentil policier après examen attentif de mon passeport m’a demandé où je comptais aller et pourquoi. Je précise que j’ai un passeport français et une adresse francilienne.
**J’ai vécu une expérience incroyable à la Poste principale de la vieille ville de Québec où il n’y avait PAS DE QUEUE et le postier avait le sourire !
***référence acquise à cause de ma prof de musique de 4ème. Je lui tiens quelques autres griefs.

10 commentaires:

  1. J'ai beaucoup apprécié la profession de foi... et j'ai trouvé dommage de la passer sous silence.

    Que dire, à part merci?

    Ah si je sais : à bientôt!

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  2. @ X: Si j'en crois le portrait que dresse de toi l'impétrante blogosphérique et sans oser déflorer ton anonymat (à défaut du reste), je crois deviner ton identité. D'origine approximativement albanaise, tu pourrais, si l'on te confiais un chalet à Megève (ou à défaut un studio à Avoriaz), concocter sur le pouce un repas pour dix personnes. Et ce sans remuer une moustache ou même une mauvaise pensée. J'ajouterais que si le bon Dieu (ou tes parents, choisis!) t'avais créée moche, tu aurais pu jouer la faire-valoir de Shermama dans son jeune temps. A ce titre, tu pourrais coller le bourdon à un bataillon de lepénistes un soir de 21 avril. Ne tiens donc pas rigueur à la taulière pour ses divagations passagères.
    Et prends un poutou de ma part au passage. Si je me goures, que tu es Z et pas X, même tarif. Même si on ne se connait pas. Surtout si on ne se connait pas.

    @ Cécile: T'en fais pas. Y parait que les saints de glace, c'est long par chez toi. J'avais pensé à plein de trucs pour te remonter le moral.

    Puis je me suis dit que moi aussi j'ai du mal à m'éloigner longtemps d'un macaron Panaméen ou d'une glace de cul de cathédrale. Je ne suis pas vraiment de bon conseil.

    Puis j'ai entendu Maxime, qui devrait prendre Alain par la peau du dos, pi l'fout' su'la congaiîre:
    A courir du Pacifique à l'Inde, on voulait quoi?
    On voyait partout des sardines
    Alignées dans de l'huile de moteurs.
    Fallait donc qu'on couse à nos Jean's
    Des fils de couleurs.

    On était nés sur des ruines.
    The times were changing.
    On pouvait planter des fleurs.
    On voulait juste des jours meilleurs,
    Juste des jours meilleurs.

    J'entends les mélodies grises
    Et toute ces voix qui disent:
    "Ils viendront plus."
    J'entends les fontaines de pleurs.

    J'entends gémir les choeurs
    Des "Si j'avais su...",
    "Si j'avais pu...",
    Des "Si j'avais eu moins peur..."

    J'entends grossir les ventres
    Et fumer les cigares.
    Ça fait la différence entre
    Ancien adolescent et futur vieillard.

    J'entends grossir les flingues
    Et fumer les mémoires
    Pendant qu'une bande de dingues,
    Au fond de leurs idées, peuvent arrêter l'histoire.

    On voyait partout des sardines
    Alignées dans de l'huile de moteurs.
    Fallait donc qu'on couse à nos Jean's
    Des fils de couleurs.

    On était nés sur des ruines.
    The times were changing.
    On pouvait planter des fleurs.
    On voulait juste des jours meilleurs,
    Juste des jours meilleurs.

    J'en ai trouvé qui s'amènent.
    Ils s'envolent, ils t'emmènent
    Et tu t'en vas,
    Tiré par trente-six planeurs.

    J'en ai trouvé qui rodent
    Au fond des nuits chaudes,
    Au fond d'un lit,
    Du tropique à l'équateur.

    J'en ai trouvé qui passent
    En travers de moi,
    Un ouragan qui casse
    Un gros plan d'habitudes et puis qui s'en va.

    J'ai l'impression d'avoir une cible,
    Émerger du brouillard,
    D'avoir pensé l'impossible
    Et, dans un soupir du temps, l'apercevoir

    Même si je vois encore des sardines
    Alignées dans l'huile des moteurs,
    Il me reste un couplet d'Imagine
    Qui m'emmène ailleurs...

    Juste des jours meilleurs...


    T'en fais pas. Avril, c'est long. Mais Mai c'est bon, non?

    A bientôt.

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  3. @Rémi: origine très très approximativement albanaise alors. Donc soit tu confonds, soit c'était vraiment pour être approximatif. Soit tu n'es vraiment pas bon en géographie?
    Mais je prends le poutou quand même ;-)
    Et il est effectivement très possible que l'on se connaisse!

    @Cécile: j'oubliais...
    Et comme on dit dans South Park
    http://youtu.be/WULsZJxPfws

    ou encore dans la version plus complète
    http://youtu.be/mOPPTdNlgC0

    Dommage j'ai bien peur que dans les commentaires la vidéo n'apparaisse pas dans le texte.

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  4. En effet, il ne reconnaît même pas le lien.
    Reste plus qu'à copier-coller dans votre navigateur préferé...

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  5. On ne me retirera pas de l'idée qu'au sud de la Loire et à l'est du Pô, il n'y a que des albanais. Je t'ai donc démasquée. AhAh.
    Dis moi ton nom quand même.

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  6. @ Rémi : Lors de ma soutenance, le président du jury (anesthésiste-réanimateur, tiens donc) m'a accusée d'avoir un pouvoir de persuasion pernicieux et dangereux. Moi qui croyais qu'on choisissait l'anesthésie lorsqu'on avait tendance à la taciturnité, me voilà définitivement détrompée...
    En tous cas j'apprécie le soutien moral. Et finalement, avril n'est pô si pire ;-)

    @ X : promis, un jour je serai très forte en HTML et on pourra mettre des images et des vidéos dans les commentaires. En attendant j'adore!

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  7. Would you like a moustache?

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  8. @ cécile: un anesthésiste ne pense pas ce qu'il dit et ne dit pas ce qu'il pense, nuance (ne serais-je pas en train de me tirer une balle dans le pied, là? Je sors de garde, je réfléchirais demain). Rien n'est gratuit, très chère. Tu peu d'ores et déjà t'enduire le corps de sirop d'érable.

    @ X: Are you?
    mon neurone a claqué...

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  9. @ X: did you mean to say : would you like a mustache?
    Just stay calm, girl, French Canadian are a little odd ;-)

    @ Rémi: j'ai rien compris... André Breton sors de ce corps!

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  10. C'est le syndrome post-garde sans sommeil: Tu as l'esprit très clair, mais personne ne te comprend. Moi même aujourd'hui je ne comprends pas ce que j'ai voulu dire...
    Le syndrome André Breton, ça sonne bien. Je garde.

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Et c'est tout! Enfin normalement...
Bisous!